La décision, "due principalement aux évolutions ces dernières années du marché automobile", a été annoncée mercredi aux représentants du personnel et aux collaborateurs, a précisé la direction à l'AFP, confirmant une information des médias locaux Le Messager et Radio Mont Blanc.
"L'électrification croissante des systèmes de direction électrique a entraîné l'arrêt de la production de systèmes hydrauliques, qui n'a pas été compensée par une montée en puissance des commandes en systèmes électriques, les deux activités principales du site de Marignier", a-t-elle expliqué.
La recherche d'un repreneur, lancée en 2022, n'a pas aboutie.
"Même si on le pressentait, ça fait toujours un choc", a réagi Géraldine Roux, déléguée syndicale CGT sur le site. "On va rentrer dans la procédure information-consultation, on verra ce qui nous est proposé", a-t-elle ajouté.
Début février, à l'occasion de la présentation de ses résultats annuels préliminaires, le groupe allemand avait dit s'attendre à une année "plus difficile que prévu" en 2024.
Bosch, comme ses principaux concurrents allemands, subit le ralentissement de la demande pour les voitures, notamment électriques, au moment où le groupe réalise de gros investissements pour développer les technologies équipant les véhicules à batterie et connectés.
Le groupe a déjà annoncé un plan de suppression de 1.500 emplois sur deux sites en Allemagne fabriquant des transmissions et un plan de suppression de 1.200 emplois dans sa division de systèmes électroniques embarqués.
Il prévoit par ailleurs de supprimer 3.500 postes dans le monde d'ici fin 2027, parmi les employés administratifs de sa filiale BSH spécialisée dans l'électroménager.